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Éditorial

Instauré en 1996 dans le cadre de la modernisation de l'État, le débat d'orientation budgétaire qui a lieu chaque année au printemps permet au gouvernement de présenter sa stratégie budgétaire et de débattre devant la représentation nationale des grandes options de politiques publiques qui s'offrent à lui.

Toutes proportions gardées, c'est une démarche de même nature qui, tout en prenant en compte les spécificités de l'établissement, a inspiré les dirigeants du CNRS, lors de la réunion du conseil d'administration du 29 mars 2001 qui a été consacrée pour une large part au débat d'orientation budgétaire.

Certes, il n'était pas question, comme l'a rappelé le président du Centre, Gérard Mégie, de préjuger l'issue des discussions budgétaires en cours entre le CNRS et le ministère de la recherche et entre ce dernier et celui du budget. Ces échanges ne peuvent faire abstraction des contraintes générales qui pèsent sur l'environnement économique et le budget de l'État - et qui doivent conduire le gouvernement à fixer, durant l'été 2001, le plafond de dépenses imparti à l'établissement, assorti d'un certain nombre de directives quant à l'utilisation des moyens. Mais ce débat au sein du conseil d'administration du CNRS a été l'occasion d'exprimer les tendances de fond et les problématiques particulières qui orientent, à court et moyen termes, l'avenir de l'établissement.

C'est ainsi que, revenant sur le budget primitif voté pour 2001, la directrice générale, Geneviève Berger, a souligné son caractère positif et rappelé ses points forts, qui devraient encore - dans la mesure du possible - constituer les grands axes de la politique budgétaire de l'établissement pour 2002, voire pour les exercices suivants :

1) le renforcement des moyens des laboratoires, et plus particulièrement de ceux destinés aux opérations scientifiques interdisciplinaires (que ces dernières soient conduites au sein des départements ou dans le cadre de programmes interdépartementaux), au partenariat local - dans le cadre d'une stratégie globale de l'établissement fortement affirmée avec les universités ou les collectivités régionales - et au soutien aux jeunes équipes (avec des actions privilégiant la recherche de la qualité) ;

2) le redémarrage des créations d'emplois d'ITA tout d'abord, de chercheurs ensuite, qui doit permettre un taux élevé de renouvellement des effectifs ;

3) s'agissant des fonctions d'accompagnement de la recherche, les deux priorités que constituent les relations avec les entreprises - politique de valorisation - et les moyens informatiques communs (avec la première phase de la mise en œuvre du nouveau système d'information budgétaire, financier et comptable qui conditionne la modernisation de la gestion et du pilotage du Centre) ;

4) les investissements collectifs, qui se situent dans le cadre strict des orientations données par le gouvernement, qu'il s'agisse des très grands équipements (TGE) dont l'utilisation doit être concertée et optimisée au niveau européen, des équipements et plates-formes technologiques qui ont vocation à illustrer le développement du partenariat avec des scientifiques d'autres horizons (et devraient connaître à ce titre une progression sensible) ou encore des opérations immobilières marquées notamment par la mise en œuvre des contrats de plan État-régions.

Le débat qui a eu lieu sur ces orientations au sein du conseil d'administration a permis de voir combien, au-delà de l'intensité des échanges sur un sujet que toute la communauté scientifique - et l'administration de la recherche - juge d'un intérêt majeur, le consensus était réel entre tous les participants sur les grandes options posées, qui se veulent les jalons d'une vision stratégique globale pour l'ensemble du CNRS, au cours des années à venir.

Jacques BERNARD

Secrétaire général du CNRS