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Éditorial

Le CNRS développe une activité internationale intense et joue un rôle prépondérant dans la structuration de la coopération scientifique internationale, comme l’attestent le nombre de copublications avec des partenaires étrangers, les 81 accords de coopération scientifique signés avec des organismes étrangers, les partenariats bilatéraux et multilatéraux, l’intensification des échanges de chercheurs, la participation importante des laboratoires du CNRS dans les différents programmes cadres de l’Union européenne.

La politique internationale du CNRS repose sur la volonté d’accroître la mobilité des chercheurs, de faire collaborer ses laboratoires avec les meilleures équipes dans d’autres pays, de mettre en place des actions structurées. Pour atteindre cet objectif, un certain nombre d’outils et de procédures de coopération ont été créés : les PICS (programmes internationaux de coopération scientifique), les LEA (laboratoires européens associés), les GDRE (groupements de recherche européens), les LMI (laboratoires mixtes internationaux).

Cependant, les enjeux économiques prenant une place de plus en plus importante, le partenariat avec le milieu industriel s’intensifiant, la coopération internationale a évolué. Dans ce nouveau contexte, le CNRS a le souci d’adapter les structures opérationnelles existantes et d’en créer de nouvelles. C’est ainsi que les LEA et les GDRE, européens à l’origine, s’ouvrent à tous les pays et deviennent des laboratoires internationaux associés (LIA) et des groupements de recherche internationaux (GDRI). Les règles de propriété intellectuelle sont dorénavant incluses dans les contrats.

Une étape vient d’être franchie avec la mise en place, en septembre 2002, d’une nouvelle structure opérationnelle de recherche (SOR) : l’« unité mixte internationale » (UMI). Contrairement au laboratoire européen associé, l’UMI est une unité mixte de recherche « avec murs ». Au moins l’un des partenaires doit être étranger. L’UMI est localisée en un site unique, en France ou à l’étranger. Chacun des partenaires y affecte du personnel et des crédits. L’initiative de créer une UMI est prise par le département scientifique concerné du CNRS et par l’organisme partenaire. Un comité international comprenant des représentants du Comité national évalue le projet. La convention de constitution est signée par les directions générales des organismes.

C’est grâce à des structures opérationnelles bien adaptées que la politique internationale du CNRS peut, à l’ère de la mondialisation, prendre sa véritable dimension.

Jean-Luc CLÉMENT,
Directeur des relations internationales