Éditorial

Ce numéro du Bulletin officiel comprend les décisions de nomination par le directeur général d’un grand nombre des directeurs scientifiques adjoints des départements. Leur curriculum vitae est affiché par ailleurs sur le site du CNRS. La fonction et le cadre de travail des « DSA » sont profondément renouvelés.

Il faut tout d’abord rappeler qu’un département scientifique mène des activités d’animation (prospective, élaboration de priorités stratégiques, politique incitative, échange avec les directeurs d’unité), de représentation de son champ de discipline, surtout aux échelles nationale et européenne, de structuration du dispositif de recherche (les unités et leurs responsables), d’affectation de moyens humains et financiers (aux unités et en matière d’infrastructures), de commande et de suivi de l’évaluation (personnels et unités). Cet ensemble d’activités est porté par les directeurs scientifiques et les DSA.

La liste des « nouveaux DSA » est aujourd’hui conçue comme un dispositif d’ensemble du CNRS, autour de champs scientifiques. Ceux-ci ne sont pas tous disciplinaires. C’est ainsi qu’au côté des champs des mathématiques et de l’informatique, on trouve ceux de la cognition, ou de la « chimie du vivant et pour le vivant ». Sur « son » champ, le DSA a une responsabilité d’animation qui doit être menée de façon très ouverte, notamment à l’échelle européenne. Le DSA pourra s’appuyer sur les outils de politique incitative pour développer cette activité d’animation.

Il se voit en outre confier le suivi d’un groupe de laboratoires, dont l’activité dominante est celle du champ scientifique concerné. Le DSA a la responsabilité de considérer ces unités dans la totalité de leur activité, notamment en matière d’affectation de moyens ou d’évaluation. Cette responsabilité l’amène à s’interfacer avec d’autres DSA afin de s’entourer des avis pertinents. Il pourra en outre s’appuyer sur des chargés de mission, travaillant essentiellement à temps partiel. Ceux-ci sont particulièrement importants dans des secteurs très ouverts nécessitant l’appui de compétences variées.

Les DSA sont donc naturellement, pour la plupart, rattachés à plusieurs départements scientifiques : ils sont un des nœuds essentiels de la « pluri-départementalité » qui concerne aujourd’hui près de 45 % des laboratoires. A ce titre, ils appartiennent au comité exécutif de tous les départements concernés. Ils sont appuyés dans leur tâche par un ingénieur support et un secrétariat.

A contrario, les DSA n’ont pas un champ d’action aussi étroitement associé que par le passé à une ou plusieurs sections du Comité national, car celles-ci sont très disciplinaires. Cela ne veut pas dire que les DSA n’auront pas à présenter leur politique et celle du CNRS devant les sections, ni que l’avis des sections en matière d’évaluation ou de rapport de conjoncture n’est pas essentiel !

Enfin, il convient de préciser que les DSA nouvellement nommés se voient chargés de proposer une explicitation de la politique qu’ils souhaitent mener au cours de leur mandat. Cette politique sera inscrite dans une lettre de mission signée du directeur général.

Jean-François MINSTER

Directeur scientifique général

Hervé MATHIEU

Secrétaire général