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Éditorial

LE CNRS ET LE PASSAGE À L’EURO

Le 1er janvier prochain, l’euro deviendra officiellement notre monnaie. Cependant, le franc, considéré comme une subdivision de l’euro, restera largement utilisé dans les transactions courantes pendant toute la durée de la période dite " transitoire " (1er janvier 1999 – 31 décembre 2001) : en particulier, la monnaie fiduciaire (pièces et billets) sera toujours en francs, les budgets et les comptabilités des collectivités publiques – comme le CNRS – resteront établis en francs, les traitements des fonctionnaires et autres agents publics seront encore perçus en francs – même si leur bulletin de salaire comportera pour information la mention du " net à payer " en euros.

L’échéance majeure sera celle du 1er janvier 2002, date du basculement généralisé à l’euro.

C’est dans ce cadre que s’inscrit la réflexion engagée au sein du CNRS depuis avril 1997, à travers la constitution d’un groupe permanent de pilotage et de plusieurs groupes de travail spécialisés. Cette réflexion a d’ores et déjà débouché sur la mise au point de deux instructions, datées respectivement du 20 et du 29 octobre 1998 et dont le texte est reproduit dans le présent numéro.

À cet égard, l’adaptation du CNRS au passage à la monnaie unique revêtira un caractère progressif au cours des trois années à venir. Ainsi, en matière juridique, est réaffirmé solennellement le principe fondamental de la continuité des contrats, susceptible d’être renforcé au besoin par l’adjonction de clauses spécifiques garantissant également la conversion des engagements financiers. De même, les adaptations proprement comptables et informatiques – qui toucheront uniquement les flux du système de gestion comptable et financière de l’établissement – devraient-elles demeurer d’une ampleur limitée, en ouvrant pour l’essentiel la possibilité aux acteurs de la gestion d’émettre ou de recevoir des règlements libellés en euros. Le cas échéant, ces adaptations pourront s’avérer plus importantes si l’utilisation de l’euro devait se généraliser rapidement dans les entreprises avec lesquelles le CNRS entretient des rapports étroits.

Pour autant, le passage à l’euro du CNRS doit être marqué par l’exemplarité. L’introduction de la monnaie unique est un acte stratégique qui doit permettre au CNRS de valoriser son image par différents moyens auprès de ses fournisseurs et de ses clients. C’est ainsi que, dans le courant de l’année 1999, l’outil de gestion des laboratoires (le logiciel Xlab) sera aménagé pour pouvoir établir des bons de commande, puis saisir directement des factures, en euros. C’est ainsi, également, que le double affichage – en francs et en euros – deviendra la règle, tant pour les décisions de tarification des produits ou prestations mis sur le marché par les unités de service que sur les factures émises, pour leur montant total TTC.

Le passage à l’euro est un vaste chantier qui s’ouvre au CNRS. À chacun d’y apporter sa contribution, de formuler ses propres remarques, d’ouvrir de nouvelles perspectives, afin d’enrichir la réflexion engagée au sein de l’établissement. Le site " web " du secrétariat général en retracera toutes les étapes.

Laurent GÉNUINI
Adjoint au directeur des finances,
coordinateur permanent sur l’euro