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Éditorial

Le conseil d’administration du CNRS a fixé, le 19 mai 2005,
le cadre de la nouvelle organisation de l’établissement

Le procès-verbal de la 59ème séance du conseil d’administration du CNRS, publié dans le présent Bulletin officiel, reprend intégralement la résolution adoptée par le conseil concernant les principes de l’évolution de l’organisation de l’établissement qui sera mise en œuvre dans les prochains mois.

Trois mesures essentielles sont en particulier annoncées.

• Une réorganisation des départements scientifiques

Le CNRS mettra en place six départements scientifiques, dont deux « transverses ».

– Mathématiques, informatique, physique, planète et univers (auquel seront reliés les deux instituts nationaux, IN2P3 et INSU),

– Chimie,

– Vivant,

– Homme et société,

– Environnement et développement durable,

– Ingénierie.

Le passage des huit départements scientifiques actuels à quatre départements regroupant les principales disciplines présentes au sein du CNRS est un facteur de décloisonnement de la vie scientifique de l’établissement. La création de deux départements scientifiques « transverses » vise à renforcer l’action et mieux mobiliser les compétences du CNRS dans deux domaines très pluridisciplinaires : l’environnement et le développement durable d’une part, l’ingénierie d’autre part.

• La mise en place d’une direction scientifique générale

Cette nouvelle direction regroupera les départements scientifiques et les deux instituts nationaux, avec notamment pour objectif de développer un travail plus collégial des départements scientifiques dans l’élaboration et la mise en œuvre de la politique scientifique du CNRS et de favoriser l’interdisciplinarité.

• La création de cinq directions interrégionales

Ces directions permettront de renforcer les partenariats du CNRS avec les universités et écoles, ainsi qu’avec les collectivités locales, et d’accroître sa capacité à contribuer à l’élaboration de « politiques de sites », à « porter en régions une vision nationale » pour favoriser la cohérence des politiques régionales et de la politique nationale de recherche et s’inscrire dans la dynamique de développement des pôles régionaux. Les directeurs interrégionaux seront membres de l’équipe de direction nationale du CNRS.

Cette réforme organisationnelle est extrêmement importante mais elle ne représente qu’une étape dans le processus d’évolution engagé par le CNRS. De nombreux « chantiers » sont en effet menés depuis un an, portant sur des aspects aussi variés que :

– la politique scientifique, pour laquelle il sera prochainement proposé au conseil d’administration de fixer les orientations prioritaires de l’organisme pour la période 2006-2010 ;

– la rénovation du partenariat avec les universités et écoles : cinq expérimentations, lancées depuis l’automne 2004, seront très prochainement conclues ;

– l’attractivité et la politique de ressources humaines : plusieurs groupes de travail (sur les enjeux relatifs à l’image et à l’attractivité du CNRS, aux parcours professionnels, aux mobilités, à la politique d’accueil et aux débouchés professionnels, au management partagé des ressources humaines) rendront leurs conclusions en juin 2005 ; sur la base, notamment, de ces propositions, seront définies des lignes d’action pour développer et renforcer la politique des ressources humaines du CNRS, et une nouvelle organisation de la direction des ressources humaines sera mise en place ;

– les relations européennes et internationales : le colloque organisé par le CNRS en juillet 2004 a été l’occasion de préciser les principaux objectifs qu’il se fixe pour renforcer ses relations européennes ; une réflexion analogue est en cours pour définir les priorités du CNRS en matière de relations internationales hors Europe ;

– l’évaluation de la recherche : un texte a précisé en 2004 la vision de la direction du CNRS sur les critères d’évaluation des chercheurs à l’occasion de leurs candidatures aux concours et aux promotions ; un travail visant à établir un « code des bonnes pratiques » est en cours au sein de la conférence des présidents de sections du Comité national, avec l’aide du comité d’éthique du CNRS et en lien avec la direction de l’organisme ; au-delà, les travaux visant à préciser la politique de l’établissement concernant l’évaluation des laboratoires et équipes de recherche, et prenant en compte les adaptations du dispositif d’évaluation inscrites dans la future loi sur la recherche, seront poursuivis au cours des prochains mois.

D’autres chantiers concernent les relations du CNRS avec les entreprises, ses actions en matière de communication scientifique vers le public, ses activités en matière d’expertise, etc. Ces travaux se poursuivront dans le cadre de la préparation du nouveau Plan stratégique du CNRS, qui sera proposé à l’approbation du conseil d’administration au premier semestre 2006.

Hervé MATHIEU

Secrétaire général du CNRS