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Éditorial

Le Haut Conseil de la Science et de la Technologie

Institué par l’article 3 de la loi de programme pour la recherche du 18 avril 2006, le Haut Conseil de la Science et de la Technologie (HCST) a pour ambition d’être l’un des piliers de la réorganisation de la recherche mise en œuvre par le Premier Ministre.

Sa création répond à la nécessité d’une meilleure orientation et évaluation de la politique scientifique en fonction des attentes et des intérêts de la société.

Le Conseil est chargé d’aider les pouvoirs publics à définir les priorités pour la recherche.

Le décret du 15 juin 2006 est venu compléter le dispositif législatif en précisant le fonctionnement, le domaine d’intervention et les pouvoirs de cette nouvelle instance.

Son fonctionnement se caractérise par son étroite collaboration avec les pouvoirs publics.

Conseil intermittent, il se réunit à la demande du Président de la République, du Premier Ministre ou de son Président qui fixe alors l’ordre du jour. Il est composé de douze à vingt membres, désignés pour quatre ans par le Président de la République, en raison de leur compétence scientifique et technologique.

Agissant directement auprès du Président de la République, il est l’interlocuteur privilégié des membres du gouvernement sur toutes questions relatives notamment :

• au choix et à la cohérence de la politique scientifique menée par la France au regard des besoins et des enjeux nationaux, communautaires ou internationaux ;

• à l’organisation et à la valorisation de la recherche publique à travers la diffusion de la culture scientifique et les transferts de technologie ;

• aux grands investissements de recherche.

A l’appui de ses missions, le décret du 15 juin 2006 confère au Haut Comité trois prérogatives :

• un pouvoir de conseil, par le biais des avis et des recommandations qu’il exprime sur les questions dont il est saisi ;

• un pouvoir d’alerte des pouvoirs publics sur des questions qu’il estime urgentes ;

• un pouvoir d’information par la diffusion au public de son rapport annuel.

Si le Haut Conseil de la Science et de la Technologie peut apparaître comme l’héritier du Conseil National de la Science, cette nouvelle institution prend, en se rapprochant de la tête de l’exécutif, une dimension supérieure notamment au regard des compétences élargies et des pouvoirs accrus qui lui sont conférés.

Alain RESPLANDY-BERNARD,

Secrétaire général